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Gluges et Le Chemin botanique

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La Randonnée de Gluges : Le chemin botanique

 

 

Longueur et durée :             11 km – 3 h 30

Altitude :                               mini : 109 m - maxi : 301 m             Dénivelé + : 320 m

Parcours :                            n°8 – Balisage jaune ; rouge et blanc sur la partie commune avec le GR 46 – Accessible à pied

 

Ce que vous allez découvrir :

 

La randonnée emprunte d’abord le plateau du Causse pour descendre ensuite vers l'ancienne paroisse Saint-Pierre de Gluges, avec sa très vieille église sous le rocher, ses maisons accrochées le long des rues en pente, et ses deux passages sur la Dordogne à Copeyre et au Port.

Le contraste brusque entre le Causse aride et la vallée verdoyante est saisissant.

Au départ, le Puy Tilliry abrite les anciennes carrières qui ont fourni la pierre des bâtiments de Martel. Jusqu'à Jean Blanc, le sentier longe les terres de parcours (ou communaux) qui ont été laissées aux moutons jusqu'à la Révolution.

Après le partage, elles ont été cultivées en vigne en petites parcelles entourées de murettes. Après le phylloxéra, le Causse se couvre de genévriers, de chênes, et de toutes sortes de plantes calcicoles.

Un véritable sentier botanique que les ancêtres auraient appelé "le chemin avec herbes", tant les plantes du Causse calcaire chaud et sec recèlent de vertus alimentaires ou médicinales.

Les apothicaires de Martel se faisaient apporter par les femmes des Magrières ou des Esclauzars, les plus précieuses de ces plantes, pour en faire des tisanes, des élixirs ou des onguents.

Les soeurs de l'Hôpital Saint-Jean l'avaient aussi fait avant eux. Les guérisseurs, "Les femmes aux Herbes" s'y rendirent plus discrètement, au XIXème siècle, lorsque la médecine officielle se mit à dédaigner les anciennes recettes.

Mais le sentier n'est pas seulement botanique. Les vieux murs qui le bordent, le tumulus enfouis dans les buis que l'on découvre au-dessus du village des Esclauzars, les nombreuses cabanes de pierre sèche, même si elles ne bordent pas souvent le sentier, et qu'il faut chercher, parlent de ceux qui vécurent, et travaillèrent là depuis les temps les plus anciens.

Ce sentier intéressera aussi les géographes, par les nombreuses vues que l'on a sur la vallée de la Dordogne et sur les plateaux calcaires.

La végétation porte la marque des paysages qui s'y sont succèdés, depuis la forêt de chênes escortés de buis et de genévriers, jusqu'à la pelouse tondue à ras par les moutons.

Les murets de pierres sèches et les petites cabanes de vigne, remontent au XIXème siècle, et au partage des terres communales.

Port sur la Dordogne, Gluges était habité par des pêcheurs, des passeurs et des lavandières qui travaillaient pour les bourgeoises de Gramat et de Martel.

Longtemps sous ta tutelle de Montvalent (de l'autre côté de la Dordogne), Gluges n'a été rattaché à Martel qu'à la Révolution.

 

Itinéraire :

 

Depuis le « Panneau des Chemins » (fossé des Cordeliers – face à La Poste), traverser l'avenue du Général de Gaulle pour longer La Poste et déboucher sur la place Henri Ramet. Au fond tourner à droite pour longer le Palais de la Raymondie. A la Halle, prendre à gauche la rue Duguesclin, au bout à droite la rue Droite puis à gauche la place Matthieu Météyé puis la rue des Mirepoises et la rue du Pourtanel, la place Sainte Anne et l’avenue de Nassogne en direction de Creysse.

Après le passage à niveau un panneau indique le départ de la randonnée de Gluges « Le chemin botanique ».

Longer le lavoir et au bout tourner à gauche sur le chemin de Montignac. Passer à côté de quatre puits carrés donnant accès aux citernes souterraines de Martel (d’origine Gallo-Romaine). En haut, à Montignac, prendre à gauche et suivre le fléchage. Prendre la D 23 (direction Creysse) sur 50 m. Prendre le sentier à gauche. L’entrée du chemin se trouve sur la droite après la maison. Suivre ensuite le balisage.

 

Ne manquez pas :

 

Tout au long du chemin de petits panneaux indiquent les végétaux qui sont présents aux alentours. (En cours de rénovation en 2020)

  1. Vestiges d'un dolmen édifié il y a 4000 ans, éventré par les paysans à la recherche d'un "trésor ". Les plus anciens habitants des lieux avaient choisi un cadre majestueux pour leur sépulture. On a en effet un beau point de vue sur la vallée de la Dordogne, depuis Montvalent au sud, jusqu'à Meyronne, et au Mont Mercou, à l'ouest.

  2. Derrière l'angle du mur se trouve une cabane en pierre sèche ou cazelle.

  3. Vue sur la vallée de la Dordogne, depuis Floirac au sud-est, jusqu'à Montvalent au sud. Au premier plan, le plateau des Magrières, pacage à moutons, en voie de transformation en bois de genévriers.

  4. Entre Martel et Gluges, s'étendait une vaste zone de communaux, sur laquelle le Vicomte de Turenne avait le droit de faire pacager ses troupeaux allant de Turenne à Montvalent. Cela donnait lieu à de véritables batailles avec les bergers de Martel et Gluges. A la Révolution, cette zone a été partagée et convertie en vignes, ce qui explique la présence de cabanes en pierre sèche ou cazelles, et de chemins larges bordés de murs, car les vendanges nécessitaient l'emploi de charrettes.

  5. Jean Blanc est le nom d'un paysan établi là, lors de la guerre de Cent Ans.

  6. Les sentiers muletiers qui descendaient à Gluges ne pouvaient être empruntés que par de petites caravanes bien entraînées. Celui-ci longe, sur 30 mètres, la D 840, construite à coups de barres à mines au XIXème siècle.

  7. Vestiges de la Tuilerie, du four à chaux, et du moulin de la famille Puyjalon, propriétaire du Château de la Tuilerie.

  8. L'ancienne église logée tout contre les falaises. Les pèlerins qui empruntaient "Le Chemin Roumieux", actuel GR 46, faisaient volontiers un détour à Gluges, pour y vénérer des reliques rapportées de la Terre Sainte par Gaillard de Mirandol en 1100. Plus tard, par ses rues escarpées et étroites, sont passés les carrosses et les litières de Paris à Toulouse, pour prendre le bac du port de Gluges.

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